Désamiantage de navire : pourquoi est-ce important ?

amiante navire

Le problème de l’amiante à bord des navires est loin d’être résolu. Cela a été démontré par la découverte d’amiante sur des navires, même de construction récente, pour lesquels les chantiers navals ont certifié qu’aucun amiante ou matériau contenant de l’amiante n’avait été utilisé pendant la construction. Près de 200 participants ont partagé leurs défis et leurs solutions concernant les conséquences sur la santé, la situation juridique et les options de nettoyage lors d’une conférence en ligne sur l’industrie du transport maritime.

L’ampleur du problème

Les conséquences de l’exposition à l’amiante sont bien documentées. Pour la seule année 2019, 1 671 personnes sont décédées en Allemagne des suites d’une asbestose, d’un cancer du poumon ou d’un mésothéliome pleural dus à une exposition professionnelle. À titre de comparaison : au cours de la même période, 884 personnes sont décédées de toutes les autres maladies professionnelles combinées et 497 personnes sont décédées à la suite d’accidents du travail. En raison de la longue latence de 38 ans en moyenne, les maladies liées à l’amiante resteront un problème pendant longtemps encore.

Le désamiantage des navires constitue alors une intervention fondamentale pour améliorer la sécurité sanitaire et environnementale dans le secteur maritime. Cela consiste à enlever et évacuer les outils et matériaux amiantés à bord des navires. Il s’agit d’un processus complexe qui nécessite l’expertise d’un professionnel. A ce propos, EuropAmiante est un véritable leader en termes de désamiantage. Elle réalise une évaluation des risques et propose une intervention conforme aux normes de sécurité. Alors, avant de vous embarquer, pensez à désamianter votre navire et faites appel à EuropAmiante. Pour plus de renseignements, visitez le site europamiante.fr/desamiantage-navire/. Vous pouvez aussi appeler au 01 60 01 25 25 ou vous rendre à son adresse 220 Chemin de Crécy, 77100 Mareuil-lès-Meaux.

L’amiante à bord des navires de mer

Malheureusement, l’amiante n’est pas encore interdit au niveau mondial. En outre, les chiffres de la production mondiale montrent que ce matériau dangereux est encore utilisé dans de nombreuses régions du monde. Dans le transport maritime, l’amiante reste également un danger à long terme. Dans plusieurs pays, les règles de prévention des accidents pour le transport maritime ont interdit l’utilisation de l’amiante ou de matériaux contenant de l’amiante le 1er juillet 1990. Mais, des matériaux contenant de l’amiante peuvent avoir été utilisés sur des navires construits avant cette date. Si ces matériaux ne présentent pas de risque pour la santé de l’équipage, ils peuvent rester à bord.

La convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer n’interdit l’utilisation de l’amiante ou de matériaux contenant de l’amiante sur les navires marchands du monde entier que depuis le 1er janvier 2011. Par conséquent, sur les navires construits pour des pavillons étrangers, l’utilisation d’amiante ou de matériaux contenant de l’amiante peut avoir eu lieu avant cette date.

Les experts présents à la conférence ont reçu diverses explications sur la manière dont les matériaux contenant de l’amiante se retrouvent à bord, même sur des navires relativement récents. Par exemple, les certificats d’absence d’amiante doivent être considérés avec prudence, car dans de nombreux pays, l’amiante est encore utilisé dans des produits sans être déclaré. Dans certains cas, on ne sait pas dans quels produits l’amiante est encore présent, et dans d’autres cas, les certificats d’absence d’amiante sont délivrés sans tests préalables. Une autre porte d’entrée est l’approvisionnement mondial en pièces détachées. Des pièces détachées et des composants contenant de l’amiante sont encore sur le marché dans de nombreux pays. Si ces pièces sont installées lors d’une réparation, un navire initialement non contaminé peut soudainement contenir de l’amiante.

Que faut-il faire ?

S’il y a de l’amiante à bord, les armateurs doivent prendre les mesures nécessaires et ce, dès le départ. Si les découvertes d’amiante le permettent, par exemple s’il s’agit de joints ou d’isolations de tuyaux, un concept de remplacement proactif est nécessaire. S’il y a un danger aigu dû à de l’amiante faiblement lié ou à une utilisation importante dans les superstructures, les armateurs doivent faire appel à un expert et lui demander de déterminer l’urgence et l’ampleur de l’assainissement.